Sortie de la troisième promotion de l’Académie de Police.
Cette cérémonie était placée sous le thème : « Forces publique de sécurité face à la prévention et la gestion des conflits communautaire. ». Les policiers sortants étaient au nombre de 231 dont 31 commissaires de police et 200 officiers de police. Un commissaire de police tchadien fait partie de cette promotion.
Le chef de l’Etat burkinabé Roch Marc Christian Kaboré intervenant au cours d’une interview accordée aux médias à l’occasion de cette cérémonie a laissé entendre que l’Académie de police est le moule dans lequel les futurs commissaires et officiers de police doivent être formés.« Nous demandons à ces promotions, de faire preuve de compétence de probité de loyauté vis-à-vis de l’Etat et de défense également des citoyens. Nous devons à ce titre rappeler qu’il y a quelques jours de cela dans un commissariat de police nous avons eu 11 morts dûs au fait que les règles en matière de mise en cellule dans ce commissariat n’ont pas été respectées. C’est des choses qui sont inacceptables ; ce sont des choses qui ne peuvent pas rester impunies . C’est pourquoi j’ai instruis que toute la chaine du commandement de ce service soit suspendue en attendant les résultats de l’enquête ». Pour le président du Faso, la police doit être un pilier de la défense de l’état de droit et doit être respectueuse du droit. Il a ensuite souhaité une bonne carrière aux policiers sortant. Il les a exhorté à travailler pour que les engagements et les vœux qu’ils ont pris ne soient pas un vain mot.
Le ministre de la sécurité Ousséni Compaoré a dans sa prise de parole relevé que face aux menaces et aux défis sécuritaires importants qui se posent au Burkina Faso, les stratégies de lutte viendront inéluctablement des responsables de sécurité bien formés, donc des responsables de police aptes à proposer des solutions pratiques et appropriées pour la protection de nos concitoyens. Pour Ousséni Compaoré ,les actes de terrorismes, les attaques à mains armées sont de plus en plus récurrentes dans un contexte où la délinquance ordinaire prend également de l’ampleur du fait de facteurs déjà connus, notamment la démographie galopante, le chômage, la déscolarisation précoce, l’incivisme etc. De ces actes résulte un sentiment grandissant d’insécurité qui menace directement la vie en société, la bonne gouvernance et le développement durable dans la capitale et dans l’ensemble des villes du pays. « Ce qui nécessite que nos services de sécurité soient suffisamment préparés pour affronter la menace et garantir la sécurité et la paix des burkinabè » a-t-il signifié. Il a également rappelé les efforts du gouvernement pour enrayer ces périls et préserver la paix et la quiétude des populations . Toutefois il s’est posé la question de savoir à quoi serviraient des moyens matériels ou financiers engagés et les stratégies de sécurité dans cette lutte si ceux qui sont appelés à les utiliser pour atteindre des objectifs de sécurité ne sont pas suffisamment outillés pour être efficaces ou, tout simplement, ne sont pas prêts à s’engager ? C’est pourquoi il a salué l’administration de l’Académie de Police, les enseignants, les encadreurs et tous ceux qui se sacrifient à inculquer le savoir, le savoir-faire et savoir-être nécessaires aux futurs cadres de la police afin de faire d’eux de véritables policiers professionnels .
Le ministre a terminé ses propos en prodiguant des conseils aux élèves sortants.
La troisième promotion de l’Académie de police a pris pour nom de baptême « la promotion résilience ». Elle a été parrainée par le ministre du Commerce de l’Industrie et de l’Artisanat Harouna Kaboré. La cérémonie a pris fin par une parade après le port des galons et la remise du fanion à la promotion sortante.
Direction de la communication et de la presse ministérielle M/SECU