Conflits intercommunautaires au Burkina Faso : Le Conseiller Technique, Georges Marie COMPAORE, explore les mécanismes de prévention et de gestion.
La parenté à plaisanterie est gage de paix et de cohésion sociale. C’est l’une des principales conclusions auxquelles est parvenu le Conseiller Technique du Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Georges Marie COMPAORÉ, dans le cadre de ses travaux de recherches en Master II qui a porté sur le thème : « Conflit Intercommunautaire et Médiation : Etude du conflit entre Kaya et Manga ». C’est sous la direction du Pr Cyrille KONÉ, Agrégé des Facultés des Sciences Humaines à l’Université Joseph KI-ZERBO et de la codirection du Dr Jean Baptiste SANOU, Enseignant-chercheur de la même Université, que le document a été présenté aux membres du jury, ce samedi 11 novembre 2023, à Ouagadougou, en présence de parents, amis et connaissances venus pour la circonstance.
A travers cette étude, l’impétrant a démontré qu’un conflit, quelles que soient sa nature et sa durée, peut être résolu à travers la médiation. En effet, c’est grâce à la médiation que le conflit ayant opposé les villes de Kaya et de Manga, pendant une trentaine d’années, a connu une sortie de crise, a expliqué, le Conseiller Technique, Georges Marie COMPAORÉ.
Après avoir décelé les causes des conflits intercommunautaires, l’impétrant propose des mécanismes de prévention et de gestion de ceux-ci. A ce titre, il a surtout formulé des recommandations. Pour le Colonel-major de l’Armée burkinabè, la parenté à plaisanterie, tradition séculaire entre des groupes ethniques du Burkina Faso mais aussi entre d’autres peuples d’Afrique, est l’un des meilleurs moyens de prévention et de gestion des conflits entre communautés. En effet, explique-t-il, elle renforce les liens de fraternité et de cohésion sociale, contribue à la tolérance, au pardon, à la réconciliation, dans des contextes de conflits communautaires et politiques.
Pour le cas spécifique du conflit ayant opposé les deux (02) villes, Kaya et Manga pendant trente (30) ans durant, l’impétrant propose le jumelage, comme moyen à même de contribuer à résoudre définitivement le différend. Relation d’amitié, scellée entre citoyens de localités différentes, en étroite collaboration avec leurs autorités, le jumelage est aussi une solution envisageable en période de conflit, a-t-il préconisé.
Au terme de sa présentation et à l’issue des échanges avec les membres du jury, le travail de Georges Marie COMPAORÉ a été jugé recevable. Il a été sanctionné par la mention très bien avec la note de 16/20.
DCRP/MATDS